12 - Si j'étais président...

...où comment s'émerveiller devant le génie humain !

                                                                                                                                                    Article écrit en mai 2023

Je m’arrête dans le village d’Esquelbecq, dans le département du Nord.
Ce village très dynamique a, entre autres, encouragé l’installation de professionnels du livre, de libraires, et l’organisation d’animations littéraires, printemps des poètes, expositions, marché du livre...
 
Je rencontre Charles van den Berg, de la librairie Carpe Diem. « Je n’ai pas l’impression de travailler » confie ce bouquiniste venu de Belgique, qui a troqué deux librairies à Charleroi et Malmedy pour reprendre ce commerce en 2017. Il est spécialisé dans la découverte de livres rares.
Puis Charles m’invite à boire une bière dans le café-restaurant voisin, repris par un couple en 2020, Sophie et Alexandre. Couple passionné par leur métier. Nous sympathisons également. Et nous évoquons le château voisin, totalement inséré dans le village, avec un très beau jardin. Voyant mon attirance pour ce jardin, ils appellent Amed, le gardien du château, qui du coup m’ouvre la grille pour que je puisse librement visiter ce jardin.
 
J’aime ces moments où la Vie circule, simplement et profondément. Où se vite juste la joie d’être ensemble, d’être reliés, sans rien à défendre, sans rien à changer, sans rien vouloir d’autre que cette fraternité partagée, ou l'autre est le miroir de qui je suis, du seul et unique JE SUIS qui est le fondement de tout personne.
 
Alors si j’étais président, je créerai un ministère chargé de soutenir toutes les initiatives locales dans les petits villages de France, les café-épicerie-poste, les cafés associatifs… Car il y a partout des personnes formidables, qui ont soifs de créer du lien, du réseau, de la fraternité…
Si j’étais président je ferais confiance dans le génie humain qui se cache en chacune et chacun, génie qui serait libéré si l’on ne cherchait pas à faire rentrer les personnes dans des cases pré-établies…
 
Et quelques jours après avoir vécu cette rencontre, Mireille me partage que son fils, qui était« condamné » par ses professeurs à l’école à rater sa vie car il ne rentrait pas dans les cases du bon élève, réussit brillamment sa vie dans un métier qui correspond profondément à ses aspirations et à son être unique.
 
Le génie humain est partout, il est en chacun-e, il prend la forme des cathédrales, de vieux ponts, d’architectures de toutes époques, de châteaux, de chapelles, de beaux villages, mais aussi d’initiatives locales, de fêtes, d’associations d’entraide, de gestes de fraternité, de sourires gratuits, de réseaux d’entraides, de cercles de partage…
 
Quelques jours après avoir écrit ces lignes, je m’arrête dans un village de la Drôme où une auberge-café-restaurant-centre d’animation se déploie. Trois personnes ont fait le choix de développer ce lieu, en favorisant l’unité via l’accueil de tous : les personnes du village, les touristes, les cyclistes nombreux dans le coin. L’un des gars m’explique qu’ils ont fait le choix, afin de favoriser l’unité, de ne pas s’identifier à des postures idéologiques comme par exemple ne pas vendre du coca, afin que toute personne puisse se sentir accueillie telle qu’elle est.
Voici le lien de cette auberge : https://3ruisseaux.fr/

Je suis très touché et dans l’émerveillement de toutes ces initiatives, et des personnes qui les portent…

Nul doute que face aux nouvelles médiatiques souvent anxiogènes, un monde parallèle se met en place, discrètement, mais sûrement…