Vanessa, créatrice des Maisons du voyage intérieur...

... et de Graines d'avenir

Une prière
J’ai grandi en Afrique jusqu’à mes18 ans et cette aventure a commencé en 2006, l'année de mes 25 ans alors que je terminais, en parallèle à mes activités de professeur de français et d’animatrice jeunesse, un master en économie de la culture.
Ce master, je l’avais débuté en ambitionnant de devenir « attachée culturelle ». Et je le terminais, toute nourrie intérieurement d’arts et de spectacles vivants, avec une question que je lançais à toute volée dans l’univers, un jour, en face de nouvelles possibilités professionnelles :
« Qu’ai-je envie de faire vraiment ? Qu’ai-je envie de vivre et d’apporter au monde ? »

A partir de ce moment-là, sans que ce soit conscient pour moi - que tout ce qui allait suivre serait en fait la réponse…, la vie a pris la direction de ma vie.
Je me suis envolée du jour au lendemain - en suivant une intuition - pour la Côte d’Ivoire, pays vraiment en crise à ce moment-là. Puis, de là, pour le Liban qui en septembre 2006, venait de se faire bombarder… Et pendant ce voyage - parce que c’était dur d’entendre les balles siffler en courant pour se mettre à l’abri, parce que c’était triste de voir des enfants abîmés par des explosions de toutes catégories, parce que c’était compliqué cette présence d’ustensiles guerriers au quotidien - pour la première fois de ma vie, j’ai prié…

La« prière » a décroché immédiatement :
« - Bonjour ! C’est vraiment super que tu appelles à ce moment-là parce que, justement, on avait un travail pour toi : ce serait vraiment bien que tu crées des lieux, des cadres, pour soutenir les êtres en chemin de conscience ! »
Ma réponse a été :
« - Franchement… Qui sont ces gens et qu’est-ce qu’ils me racontent ?
Est-ce que ce n’est pas « celui qui prie qui demande », normalement ?... »

Impressionnée, j’ai très vite raccroché. Je ne connaissais alors absolument rien aux« êtres en chemin de conscience », mais la chose était faite, je suis rentrée en France, croyante…
Et sans vraiment le savoir, mais avec ce qui allait devenir le fil conducteur de ma vie jusqu’à présent.
Avec, au retour de ce voyage, l’envie, la curiosité, de re-prier mais :
« - Pas toute seule ! »

Alors me voilà, frappant aux portes des différentes traditions religieuses présentes à Paris (chrétienne, juive, musulmane, bouddhiste, gnostique...), en demandant juste un espace-temps quotidien pour« être en compagnie », pour prier et pour explorer en autonomie mes possibilités spirituelles, mais avec des copains… Et ces organisations qui de façon générale me répondent plutôt :
« - Non. Tu dois d’abord prendre des cours pour pouvoir prier à la mode de chez nous ! »
Qu’à cela ne tienne, j’ai une telle soif de comprendre que je dis OUI à toutes. Et me voilà partie pendant 4 ans de« formation religieuse » intensive, cours du soir, week-ends,« stages vacances »… Avec à la fin « la prière » qui continue de m’encourager :
« - Avançons ! Ce n’est pas d’enseignements religieux dont tu as besoin mais bien de créer des lieux, des cadres, pour soutenir les êtres en chemin de conscience ! »

Je sens effectivement que j’ai suffisamment investigué sans avoir réussi à trouver ce que « la prière » me demande - et que j’en étais arrivée à rechercher pour moi-même -,ces lieux, ces « cadres, pour soutenir les êtres en chemin de conscience » : avec de la sécurité, de la convivialité et surtout une totale liberté de transcendance à partir de la relation à son cœur, de la relation à soi-même, via l’exploration libre et sans dogmes.

Accepter d’acter la demande de la prière
Après 4 ans de recherches spirituelles, et une formation en gestion de lieu d’accueil du public (DEJEPS) -parce que j’aime bien être équipée quand même…-, je réponds donc OK à« la prière ». Ce qu’il se passe, à ce moment-là, au milieu de l’année 2011, où j’accepte d’acter ce qu’elle me demande sans en connaitre rien de plus moi-même, c’est que tout ‘s’ouvre’ à l’extérieur. Comme par exemple de trouver la maison parfaite en une semaine. Et que tout ‘s’ouvre’ aussi à l’intérieur car je deviens ‘canal’ de cette prière, c’est-à-dire en connexion à la demande avec sa guidance pour toutes les questions relatives au projet. Je me fais aussi accompagner par différents « parrains » et « marraines » en chair et en os - besoin de concret -, que j’ai rencontrés au long de mon chemin spirituel et qui m’aident à poser les bases grâce à leurs conseils avisés ou à leur soutien moral - car tout ça, depuis la question que j’ai lancée dans l’univers, c’est tout de même une grande révolution dans ma vie, car ce n’est pas du tout ce que j’avais prévu !
C’est ainsi que nait « La Maison du Voyage Intérieur », ce cadre pour soutenir les êtres en chemin de conscience.

Le fonctionnement est simple, je me suis engagée à louer une maison pour la prière pendant un an. C’est une maison secondaire (dans l’Oise, à Viarmes, Vie-âme, ruelle de la Nourrie…) que je dédicace à « la pratique de la reliance-relation consciente à soi, ensemble ». Avec des sessions de plusieurs jours, sur un thème en lien avec les énergies de saison. Et, chaque jour, trois petits temps d’assise silencieuse et trois ou quatre ateliers d’explorations proposés en volontariat par les participants en lien avec le thème proposé.

Un petit groupe se forme, d’une centaine d’explorateurs cette première année, dont la moitié participe de façon régulière aux longs weekends co-créatifs Maison du Voyage Intérieur que j’organise pratiquement chaque semaine. Le public est majoritairement composé de thérapeutes ou de personnes qui vont le devenir. Les deux années suivantes, la ‘Maison pour Voyager’ devient itinérante et m’emmène ressourcer d’autres lieux et groupes. Ce que je fais est ‘juste’ de proposer et de matérialiser (avec l’aide de la prière !) un cadre de pratiques et de vivre ensemble pour soutenir les êtres en chemin de conscience, pour qu’ils s’expriment et partagent leurs outils, leurs talents, leurs envies d’exploration, pour que leur confiance en eux augmente… Après deux ans, j’ai l’intuition de faire une pause pour devenir maman. 

Ça continue !
Mon fils nait en 2014 et s’en suivent trois années sans penser à grand-chose d’autre qu’à ma jeune famille. La prière et La Maison du Voyage Intérieur semblent alors appartenir au passé et c’est ok car il me semble que j’ai déjà fait ma B-A et semé suffisamment de graines ; pourtant la vie va me rattraper, par des chemins inattendus. Vient le temps de l’école et j’y inscris mon petit, mais cela ne nous convient pas. Après la petite section, nous arrêtons la scolarisation. Ce faisant, je me retrouve dans la dynamique de trouver d’autres parents ayant opté pour ce choix de l’instruction en famille (IEF). Nous avons alors déménagé en Normandie et je trouve ces familles, une trentaine, que j’ai alors l’élan de relier les unes aux autres. Sacrés élans intérieurs !
En 2018, je crée donc un Collectif de Parents en IEF que j’énergise jusqu’à 2021 et pour lequel je coordonne des programmes d’ateliers, tout en ayant un retour de la vie qui, par différents moyens, me dit :
« - Fais une association, c’est le moment ! »
J’y réfléchis, je m’y attelle doucement, et puis la vie me presse. C’est un peu toujours elle qui décide finalement ! Fin 2020, je reçois plusieurs appels d’anciens participants des sessions Maisons du Voyage Intérieur qui me partagent :
« - Vanessa, nous n’avons pasr etrouvé cette proposition ailleurs. S’il te plait, refais-en ! » Alors je crée l’association Graines d’Avenir et c’est reparti.
Avec plus de diversité dans les propositions étant donné toutes ces nouvelles personnes rencontrées via l’instruction en famille et toutes leurs expertises qui sont très inspirantes, étant donné la présence des enfants aussi.
L’objectif de l’association Graines d’Avenir, c’est de relier les activités du bien-être, de l’éducation bienveillante, du développement personnel, de l’expression artistique et du développement durable, autour du faire ensemble,pour explorer les possibilités d’une société de sens et de ressources. Une sorte de laboratoire de société à partir du lien à soi et à des outils de liens aux autres et au vivant…
 
L’association propose aussi ses ateliers et sa boîte à outils aux collectivités.
 
Depuis 2021,nous avons organisé plus d’une cinquantaine de journées co-créatives, sociales et solidaires et nous rassemblons sur notre plaquette équipe, une vingtaine d’acteurs de l’objet de notre territoire Normand, dans un rayon de 40kilomètres autour de la ville de Bernay (27300). Voir l’article : graines-d-avenir
 
Il y a également eu une vingtaine de sessions Maison du Voyage Intérieur d’organisées en Normandie dans différents gîtes et éco lieux depuis le printemps 2021. Prochaine du 6 au 9 avril 2023 -thème du Printemps.
En 2023-2024, nous aimerions trouver un lieu fixe pour l’association et pour le vivre-ensemble.
Bienvenus de contacter -participer - venir rencontrer - créer des ponts - ajouter du terreau - rejoindre l’équipe - devenir partenaire - nous aider à trouver un endroit et à le faire vivre - être moteur avec nous.
Effectivement, plus nous serons reliés chacun à soi-même et les uns aux autres en complémentarité, plus nous irons vers cocréer et je crois bien que tout est à faire, que tout commence, en ce moment… Alors Haut les Cœurs !
Bien amicalement,
Vanessa
Normandie 27 - 06 31 35 86 75