J’ai eu l’occasion, à plusieurs reprises, de rencontrer des personnes me partageant leurs certitudes de l’existence d’un « état caché » dominant le monde en secret, et conduisant l’humanité, en tirant les ficelles du pouvoir dans l'ombre, à un objectif de diminution de la population mondiale par les vaccins, et de contrôle de ces populations par un fichage électronique conduisant au transhumanisme (résumé très grossier).
De mon point de vue, au-delà du débat consistant à savoir si ces affirmations sont vraies ou fausses, il y a une grande importance à ne pas juger trop rapidement ces points de vue, mais à entendre ce qu’ils ont à nous dire. Et la réponse la plus évidente, c’est que ce courant manifeste le besoin de retrouver un récit commun, récit commun que les hommes politiques et religieux aujourd’hui n’offrent globalement plus.
De mon point de vue, au-delà du débat consistant à savoir si ces affirmations sont vraies ou fausses, il y a une grande importance à ne pas juger trop rapidement ces points de vue, mais à entendre ce qu’ils ont à nous dire. Et la réponse la plus évidente, c’est que ce courant manifeste le besoin de retrouver un récit commun, récit commun que les hommes politiques et religieux aujourd’hui n’offrent globalement plus.
En effet nous sommes tous porteurs d’un besoin d’appartenance. Or les identifications à nos appartenances collectives, vécues comme des fondements inébranlables, se sont toutes écroulées (globalement et en occident) : identification à une religion, une famille, un parti politique, une patrie, un milieu social, une vision scientifique, etc…
Ainsi les complotistes, comme d’autres groupes tel que par exemple les transhumanistes ou les intégrismes religieux ou politiques, recréent des récits collectifs afin de satisfaire ce besoin d’appartenance (ce n’est pas la seule explication, et une fois de plus cette réponse ne juge pas de ce qui est vrai et/ou faux dans leurs affirmations, mais se situe sur un autre plan).
Ainsi les complotistes, comme d’autres groupes tel que par exemple les transhumanistes ou les intégrismes religieux ou politiques, recréent des récits collectifs afin de satisfaire ce besoin d’appartenance (ce n’est pas la seule explication, et une fois de plus cette réponse ne juge pas de ce qui est vrai et/ou faux dans leurs affirmations, mais se situe sur un autre plan).
La question posée au-delà de ce récit complotiste est donc la suivante : quel récit commun pouvons-nous inventer aujourd'hui, qui ne soit pas source de séparation et de division de l'humanité (comme pouvaient l'être les appartenances religieuses, politiques, sociales...) ? Il est fort probable qu'un récit commun autour de l'écologie puisse être porteur d'une mobilisation forte et universelle. Mais je pense que la spiritualité (à ne pas opposer, mais à ne pas confondre non plus avec les religions) peut ouvrir également à un récit commun fédérateur.
Voici un interview de 11 minutes de Marie Peltier développant sa réponse à la question « quel avenir pour le complotisme ? » : https://podcast.ausha.co/futurables/quel-avenir-pour-le-complotisme-marie-peltier